Flash info : Mais où est donc passé Cap'tain Sébs ?

Publié le par sebs

 

Mais où est donc passé Cap'tain Sébs ?

 

Traînant dans ses bateaux (les chaussures) le long des berges mornes ?

 

Chevauchant Gwenvidik sur les quarantième (année) rugissant ?

 

Tanguant et braillant le long des bars (le poisson) ?

 

Not at all.

 

Je dirai même qu'il ne traîne pas ses bateaux, mais plutôt ses tongs, qu'il n'est pas dans les quarantième rugissant mais plutôt au point 5°30'39.21''S et 14°41'55.94 ''E (pour ceux qui trouvent ce suspens insoutenable, il y a aussi Google Earth...) et qu'il tangue du côté du Tanganika.

 

Enfin pour être plus précis, il se trouve au milieu de l'image (vous ne le voyez pas se la coulant douce un verre de rhum aromatisé au sucre de canne dans une main ?) :

google earth

 

Enfin, aux dernières nouvelles...

 

Trêve de vinaigrette : il est donc sur un continent en forme de goutte de pluie à l'envers, dans un pays qui a changé quatre fois de nom et qui est quatre-vingt fois plus grand que le pays qui l'a colonisé.

 

Trêve de zébus : il est en R.D.C.

 

Bande d'iguane, z'avez toujours pas compris? Je vais vous l'épeler : la République Démocratique du Congo, ex République du Zaïre, ex République du Congo et ex Congo belge.

 

Ah, ah, vous avez toujours vu les Belges comme un peuple débonnaire brassant sa bière et ses frites dans la mayonnaise, mais sachez qu'ils cachent bien leur jeu : de Léopold à Bart De Wever, ce ne sont que de dangereux sanguinaires... (d'ailleurs, ils mettent aussi du ketchup dans leurs frites...).

 

La question suivante est : mais qu'est ce que Cap'tain Sébs fichait donc là-bas ?

 

Il faut savoir que outre sa vie de marin que vous connaissez sur le bout des doigts, n'est-ce pas ? D'ailleurs, combien de fois Cap'tain Sébs a fini dernier aux régates de la Mer du Nord ? Vous êtes de mauvaise foi, il ne fallait pas répondre « à toutes les régates », mais « toutes les régates sauf une »...

 

Je disais donc, outre sa vie de marin, Capt'ain Sébs a la responsabilité d'une femme qui fait souvent les magasins et de deux enfants, dont deux filles. Et donc pour subvenir aux besoins vestimentaires de sa famille, les bonus gagnés aux régates ne suffisant pas, il est obligé de travailler. Quelle horreur me direz-vous ! Eh oui, j'ai bien conscience qu'un mythe est en train de s'effondrer... Mais pire encore, il est obligé de travailler sur la terre ferme !

 

Son patron l'a donc envoyé 1 semaine du côté d'une sucrerie dans le Bas-Congo pour une noble et juste cause (si, si, il aide à l'installation d'un bassin d'épuration à la sortie de l'usine pour tenter de dépolluer la rivière).

 

Mais la République Démocratique du Congo c'est loin, c'est dangereux. Quelle épouse inconsciente de l'avoir laisser partir là-bas. Mais c'est que j'avais balisé le terrain, via internet, bien sûr. J'avais checké, via Google Earth, que la météo était clémente, que les moustiques dormaient, que les rebelles se trouvaient au nord-est et j'avais même détecté qu'il n'y avait aucune mygale cachée sous son lit d'hôtel... Ah, la technologie, elle prévoit tout.... sauf l'imprévu bien sûr.

 

Et l'imprévu vint sous forme d'un coup de téléphone de Capt'ain Sébs, en fin de journée, parlant à voix basse, planqué sous une table dans un bureau de l'usine, me demandant de lui envoyer un sandwich-filet-américain-mayonnaise par DHL.

 

Le pauvre Cap'tain Sébs était retenu en otage depuis le matin, sans manger (retenez bien ce détail, c'est important pour la suite de l'histoire...) par 1200 coupeurs de canne à sucre congolais en colère, brandissant leur machette, et réclamant leur prime d'objectif de fin de récolte sucrière.

Machette

 

Le DRH africain de l'usine n'avait pas trouvé mieux que de leur sucrer (ah, ah, ah) leur prime en dernière minute et ensuite de tenter de s'enfuir en avion vers Kinshasa, laissant mon pauvre Cap'tain Sébs et quelques cadres seuls face à la vindicte populaire (morale n° 1 : peut importe la couleur, tous des salopards ces DRH...).

 

http://www.infobascongo.net/beta/?p=4821

 

Quant à moi, I believe in technology (je crois en la technologie), derrière mon clavier, j'ai laissé quelques posts sur les sites d'information congolais, exigeant la libération de mon mari, car je le connais : retirez-lui de la nourriture pendant 1 jour et il devient très très dangereux. Un vrai lion affamé impossible à calmer.

 

Chers blog-lecteurs, avant de lancer une pétition mondiale pour libérer Cap'tain Sébs (d'ailleurs, tenez, tant qu'à signer une pétition, signez plutôt celle-là : https://secure.avaaz.org/fr/eu_gmo/), sachez que je ne suis pas un monstre (eh, eh, ça vous étonne ?) et que j'ai quand même attendu d'être sûr qu'il soit revenu bien vivant avant de poster cet article.

 

Soyez donc rassuré, Cap'tain Sébs a finalement foulé sain et sauf la terre belge ce samedi à 7h25.

 

La première chose que j'ai faite et de lui donner une bonne côte à l'os blanc-bleu-belge bien saignante, histoire de calmer la bête affamée. Et là, il ronronne tranquillement en digérant au coin du feu...

 

J'adore les histoires qui se finissent bien !

 

 

Christel, qui fait la maligne, mais qui a quand même eu les choquottes...

 

Publié dans Humeurs maritales

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
<br /> <br /> Que c'est beau l'amour...<br /> Depuis son retour Seb s'entraine à couler du béton, mais à la mode belge pas congolaise. Il n'a pas la tête assez dure pour cela.<br /> <br /> <br /> Ouf dira Christel, les travaux envancent<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre